En 2017, vous avez cofondé la microbrasserie Champ Libre, dont vous êtes resté associé pendant deux ans. Qu’avez-vous retiré de cette expérience ?
J’ai ouvert cette microbrasserie, avec mes deux partenaires, par amour de la bière et par désir de contribuer à l’effervescence du monde brassicole. C’est un milieu vraiment stimulant et créatif, qui me passionne. Je le côtoyais déjà en tant que courtier depuis une vingtaine d’années parce que plusieurs de mes clients en faisaient partie. J’avais toujours trouvé très stimulant de suivre de près les nombreuses étapes de fabrication d’une bière, même avant de devenir brasseur.
Comment avez-vous ensuite réussi à allier plus que jamais vos deux passions : la fabrication de bière et l’assurance de dommages ?
Ça s’est fait progressivement et naturellement. Mon travail de courtier satisfait ma curiosité pour les gens et le monde de l’entrepreneuriat. C’est encore plus vrai depuis que j’ai vécu la réalité d’entrepreneur de l’intérieur et découvert le plaisir de fabriquer de la bière. Aujourd’hui, le secteur brassicole est au centre de ma pratique, et je conseille des vignerons, des producteurs agricoles et une panoplie d’entreprises du domaine. Comme ces entrepreneurs œuvrent en transformation alimentaire, ils vivent des réalités similaires à celles des brasseurs. Tout bon courtier peut arriver à comprendre ce milieu, mais grâce à mon expérience particulière, j’évite des erreurs ou des oublis, car je connais le domaine.
En tant que spécialiste en assurance des PME, quels sont vos principaux conseils aux microbrasseries en démarrage ?
Il est important de s’assurer contre la perte d’exploitation. Dans ce genre de petite entreprise, il est urgent de pallier les pertes financières et de se remettre à la production le plus rapidement possible après un sinistre. Un autre risque important est le bris d’équipement. Aussi, les microbrasseries oublient souvent de se prémunir contre d’éventuelles contaminations des produits, ou de prévoir une assurance en cas de rappel de produit. Ce sont des risques auxquels un jeune brasseur enthousiaste ne pensera pas d’emblée.
Quelle est l’utilité d’une assurance de dommages pour les PME ? Est-ce qu’une telle assurance vaut son prix ?
Les bons entrepreneurs sont conscients des risques auxquels ils font face et savent qu’ils ne peuvent pas faire l’économie d’une assurance. Mais ils négligent parfois certaines dispositions, sur lesquelles le courtier doit attirer leur attention. Par exemple, les entrepreneurs ne réalisent pas à quel point, au-delà du prix des équipements, les coûts d’installation et de transport de ces équipements par une main-d’œuvre spécialisée sont élevés. Il faut inclure ce coût dans le montant total de l’équipement à assurer. Tous les clients n’ont pas ce réflexe. Aussi, les microbrasseries qui disposent d’un salon de dégustation ou d’un resto-bar sur place doivent faire l’achat d’une assurance adaptée à cette réalité. C’est parfois complexe et mal balisé dans les contrats standard.
Vous êtes aux premières loges d’une industrie en constante progression, menée par des passionnés. Quelle rencontre vous a profondément marqué ?
En marge des microbrasseries se développe en ce moment un écosystème porté par des entrepreneurs vraiment ingénieux. Ces derniers temps, j’ai eu la chance de côtoyer un jeune Beauceron qui a développé un service de location de fûts pour microbrasseurs. Son service a un succès fou et répond à un réel besoin. Il offre aussi un astucieux service mobile de cannage de bière, dans un camion qui se promène de microbrasserie en microbrasserie. Je suis très admiratif : je fais ce métier pour rencontrer des gens comme lui !
Comme Alexandre Provost, chacun de nos courtiers en assurance des entreprises a une expertise unique. Entre passionnés, on se comprend ! Vous avez des besoins en assurance ? Contactez votre courtier pour en faire le complice de vos projets les plus fous !